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La malbouffe introduit dans notre organisme nombre d’ingrédients « qui ne poussent pas dans la nature », déchets plus ou moins toxiques que notre système immunitaire s’épuisera à éliminer. Quels sont donc les aliments qui renforcent notre immunité ? Construire et renforcer notre système immunitaire est une démarche de fond, un véritable moyen d’agir pour une santé durable. Ce n’est pas une chose aisée dans ce monde moderne où nos défenses sont attaquées incessamment sur tous les fronts. D’ailleurs, les maladies dites opportunistes (qui profitent d’un affaiblissement de nos défenses pour s’installer) sont devenues les épidémies de notre civilisation.
Ce qui mine nos défenses :
• Les produits chimiques contenus dans les aliments courants (colorants, conservateurs, nitrites, phosphates, pesticides, hormones, antibiotiques, métaux lourds…).
• Les carences en éléments nutritifs, qui affaiblissent notre corps, découlant d’une nourriture dévitalisée par les processus modernes de production, de conservation, ou par un excès de cuisson. Ces carences peuvent également être dues à une faiblesse digestive avec une mauvaise assimilation des nutriments (côlon encrassé et surchargé, déficience enzymatique, intolérance alimentaire, fiore intestinale déséquilibrée…).
• Et en dehors de l’alimentation : l’abus d’alcool, de tabac, de café, de médicaments (notamment les antibiotiques), la pilule, certains vaccins, les agressions de notre environnement (air et eau pollués, ondes…), le stress, le bruit, et même les pensées négatives.
Les symptômes courants d’un système immunitaire déficient sont : infections à répétition, Candida albicans (champignon invasif), fatigue chronique, herpès, allergies (la fréquence des allergies alimentaires a doublé en cinq ans), maladies immunitaires (sida, polyarthrite…)
Un ajustement de notre alimentation est un moyen très efficace pour renforcer et même restaurer notre immunité. Cette démarche demande toutefois un certain engagement.
• Notre alimentation doit être équilibrée et riche en tous les éléments vitaux indispensables à notre bon métabolisme. Elle doit également être digeste et légère, pour favoriser l’assimilation optimale des nutriments et surcharger notre organisme le moins possible.
• Il est bon qu’elle soit notamment riche en éléments dits protecteurs comme les antioxydants, afin de lutter contre les radicaux libres (des molécules qui provoquent vieillissement et dégénérescence, et qui nous agressent au quotidien). Les principaux antioxydants dans notre nourriture sont les vitamines A (bêta-carotène), C et E.
• Il y a bien d’autres composants protecteurs dans l’alimentation ; les vitamines B, le sélénium, le calcium, le magnésium, le silicium, le zinc… en font partie.
• Les aliments permettant de dépolluer et « chélater » (évacuer) en douceur les divers métaux lourds et toxines présents partout dans notre environnement jouent un rôle important dans notre société moderne pour épargner à notre corps une accumulation de toxines.
• Les aliments qui entretiennent notre fiore intestinale régulièrement sont à (re)découvrir, car cette dernière est garante de notre immunité et a besoin d’être particulièrement cultivée.
• N’oublions pas enfin les aliments qui contiennent des fibres, pour bien éliminer les déchets du corps.
Il est aussi très important d’aimer ce que l’on mange, de prendre du plaisir. La frustration produit du stress, auquel notre système immunitaire est sensible.
Comment nous nourrir pour optimiser notre immunité ?
Choisir des aliments bio, c’est réduire les substances toxiques que l’on absorbe et aussi agir pour qu’il y en ait moins dans notre environnement. Les aliments sont également plus riches en nutriments lorsqu’ils sont bio.
Les animaux sont plus sains (moins stressés, moins intoxiqués aux produits chimiques) et ont une vie plus digne que celle de leurs congénères des élevages industriels !
• Consommer des aliments riches en enzymes est essentiel, surtout au début des repas, car cela aide à digérer la suite. Penser aux graines germées, aux crudités préparées au dernier moment, aux poissons et aux viandes crus marinés dans du citron. Utiliser des herbes et des plantes aromatiques (persil, ciboule, ail, basilic, gingembre, menthe, coriandre, aneth)… Celles-ci ne sont pas juste savoureuses, elles sont également riches en enzymes, ce qui complète la longue liste de leurs nutriments et de leurs vertus.
• Chaque jour, penser à déguster des fruits frais et mûrs, et à chaque repas des légumes frais et crus de saison préparés au dernier moment pour préserver leurs vitamines et leurs enzymes. Ne pas oublier de varier les couleurs, rouge, vert, orange, jaune ! Créer de jolies assiettes colorées pour faire le plein de vitamines et en plus avoir bonne mine !
• Les verdures (salades, alfalfa, persil…) sont riches en chlorophylle et en bêta-carotène (épinards, blettes).
• Inclure des algues alimentaires quotidiennement à petite dose, pour leur richesse nutritionnelle et surtout pour leur capacité à nous dépolluer, notamment des métaux lourds, de plus en plus répandus.
• Utiliser des huiles végétales de première pression à froid variées pour l’apport en vitamine E (vitamine antioxydante) et en acides gras essentiels de types oméga-3 et 6 (colza, noix, chanvre)… Veiller à leur qualité et les garder au frais. Attention, la cuisson les altère, et elles deviennent alors nocives.
• Penser aux aliments fermentés pour cultiver notre fiore intestinale : yaourts (y compris de soja), kéfir, miso, choucroute crue…
• Choisir des aliments complets non raffinés, éviter les additifs, les aliments industriels, les conserves… Place au frais et au naturel !
• Préférer des céréales sans gluten, (riz, millet, quinoa, sarrasin), qui sont plus digestes. Si votre santé est plutôt fragile, excluez pour quelques mois les céréales contenant du gluten, car il se peut que vous y soyez intolérant. À éviter donc : blé, seigle, orge, avoine, épeautre, kamut.
• Attention aux produits laitiers ! Le lait est un des aliments qui provoquent le plus de réactions immunitaires. À consommer uniquement si vous êtes en bonne santé ; préférer le lait cru bio, les fromages fermiers (aussi au lait cru) et surtout le yaourt et le lait fermenté qui sont des formes plus digestes du lait grâce à leurs ferments bénéfiques. Un peu de vin aide à la digestion des fromages ; à déguster avec modération.
• Gare au sucre, et surtout au sucre blanc ! Celui-ci abaisse les défenses immunitaires. Se méfier du sucre caché et, pire, de l’aspartame, qui est soupçonné être cancérigène. Préférer le sucre complet, le miel (non chauffé, car cela altère sa qualité) ou les sirops de riz (un des plus doux), d’érable…
• Réduire la quantité de sel, choisir du sel non raffiné ou du sel aux herbes. Découvrir les sauces soja (shoyu, tamari) plus assimilables.
• Introduire des protéines végétales de qualité dans nos menus : céréales (non raffinées) et légumineuses (pois et pois chiches, haricots en grains, lentilles variées, soja, tofu et tempeh), qui de surcroît nous apporteront des glucides lents. Ne pas oublier les oléagineux (noix, amandes, noisettes, pignons…) pour leur richesse en vitamine E et lipides de qualité.
• Diminuer la consommation des viandes rouges et des charcuteries : leurs graisses saturées surchargent l’organisme et l’acidifient ; préférer les volailles, les œufs et les poissons (crus et marinés de préférence, ou très peu cuits) de bonne qualité.
• Attention à l’excès de cuisson, qui dégrade les aliments et les rend parfois même nocifs. Les graisses cuites sont particulièrement à proscrire, notamment les fritures et les grillades, qui sont cancérigènes. Préférer des méthodes de cuisson qui préservent au maximum l’intégrité des aliments (cuisson à la vapeur douce, à l’étouffée, en cocotte).
• Prendre en compte les incompatibilités alimentaires : un repas doit être simple. Attention à l’excès de mélanges. Déguster les fruits seuls de préférence. Éviter les desserts et les douceurs en fin de repas (préférer un « goûter » de fruits, par exemple, pour combler les envies de sucré). Éviter de se coucher l’estomac plein (cela permet notamment de mieux dormir).
• Attention à l’eau du robinet, qui est polluée ; un filtre à eau est un bon investissement.
Notre monde est tellement pollué que choisir de renforcer son système immunitaire est presque une question de survie, notamment sur le long terme. Nous transmettons notre patrimoine immunitaire à nos enfants ; si nous avons des « dettes » (carences et faiblesses), elles risquent de leur revenir (les métaux lourds sont transmis par voie placentaire !). Que cela nous encourage et nous renforce dans nos choix !
Conseils spécifiques
Favoriser la constitution de l’enfant
Donner des bases solides aux enfants est vital pour leur développement. Des habitudes alimentaires saines constituent un atout pour toute leur vie, surtout à notre époque de recrudescence des allergies, des troubles du comportement (retard du développement, autisme…) et de l’obésité. De plus, nous n’avons aucun recul sur les conséquences à long terme de l’alimentation industrielle et ses répercussions sur notre patrimoine génétique…
Les enfants ont besoin de beaucoup de nutriments pour grandir et se développer de façon optimale ; or, les carences sont de plus en plus fréquentes, car la génération fast-food absorbe énormément de sucres, de protéines et de graisses saturées, mais peu de minéraux et de vitamines. Elle est soumise de surcroît à un ensemble de facteurs qui abaissent les défenses immunitaires (voir «Alimentation et immunité»).
N’oubliez pas que le lait maternel est le plus approprié pour votre enfant, il contient notamment des substances qui aident son immunité à se construire.
Donnez des céréales complètes à vos enfants dès le matin, cela leur donnera une énergie de longue durée, évitera le besoin constant de sucreries en privilégiant une humeur plus égale, et apportera le quota indispensable en vitamines B.
Évitez le sucre blanc, c’est un de leurs pires ennemis : il déminéralise, donne des caries, abaisse les défenses immunitaires, favorise l’obésité et les sautes d’humeur (de l’hyperexcitabilité à la crise de larmes ou de nerfs !), etc. Donnez-leur des sucres sains : du sucre complet (ils adorent généralement cela), du miel (non chauffé), du sirop d’érable, du sirop de riz (sucre lent) ; surtout, évitez l’aspartame.
Donnez-leur des fruits et des fruits secs pour leurs encas et leur goûter
Sources de vitamines, de minéraux, de fibres, d’enzymes, etc., ils sont des protecteurs de notre santé et les enfants les aiment souvent beaucoup. N’oubliez pas de les utiliser pour combler leurs envies de douceurs.
Donner l’habitude à nos enfants d’en consommer (par exemple dans des yaourts) est une bonne alternative aux préparations toutes faites du commerce.
Ils aiment particulièrement certains fruits secs, pratiques à emporter ; il en existe une grande variété. Ils sont très riches en nutriments – pommes, mangues, papayes, bananes, raisin, dattes, ananas… Le choix ne manque pas, et cela remplace bien les bonbons.
Privilégiez ceux issus de l’agriculture biologique, les autres sont bourrés de résidus toxiques et de conservateurs néfastes.
• Donnez-leur aussi des protéines végétales, la plupart des enfants aiment le tofu, les haricots, les oléagineux…
• Donnez-leur des légumes crus simplement accommodés, ils aiment naturellement les goûts simples et apprécient généralement beaucoup les graines germées, notamment les alfalfas.
• Pensez aux oléagineux en purée (leurs préférées sont celles de noisette, d’amande et de cacahuète), c’est pratique à tartiner et nutritif (protéines, minéraux, vitamines, acides gras essentiels). En saison, donnez régulièrement des noix, riches en oméga-3 (c’est bon pour leur cerveau !).
• Donnez-leur des algues ; le plus simple est de mettre à disposition des algues en paillettes qu’ils peuvent saupoudrer eux-mêmes sur leurs aliments. Vous verrez que la plupart des enfants les aiment beaucoup et que cela booste leur système immunitaire en évacuant les éléments toxiques hors de leur corps (métaux lourds, substances radioactives…) et en leur apportant des mines de nutriments indispensables.
Ne les frustrez pas : les enfants ont socialement besoin de se sentir «comme les autres» ; il existe maintenant des friandises sans sucre blanc ni additifs chimiques qui copient les bonbons classiques et du chocolat au sucre complet (apprenez à lire les étiquettes et bannissez les ingrédients «qui ne poussent pas dans la nature»).
Et n’oubliez pas : le meilleur apprentissage est l’exemple que vous leur donnez…
Comment trouver une alimentation juste pour soi ?
Il n’existe pas « une » façon de se nourrir ; notre alimentation évolue et fiuctue suivant la saison, l’environnement social, l’âge, la santé, etc. Il est important de comprendre ses besoins, de « nettoyer » son organisme, de savoir gérer les excès, d’apprendre à se faire confiance, de suivre son instinct (et non ses compulsions), d’aimer ce que l’on mange, de varier les menus pas à pas, d’écouter son corps chuchoter ce dont il a réellement besoin, car lui seul le sait.
Quels sont nos besoins au quotidien ?
Tout comme notre voiture qui, pour fonctionner de façon optimale, a besoin de carburant, d’huile, d’eau, d’être vidangée et d’avoir les filtres nettoyés régulièrement, nous avons besoin de consommer des aliments de bonne qualité, adaptés, et de purifier nos organes d’élimination (côlon, foie, reins) à intervalles réguliers.
Pour que nos cellules se renouvellent, nous avons besoin d’apporter chaque jour à notre corps par l’alimentation ces éléments de base dont nous sommes composés : des protéines, des lipides, des minéraux, de l’eau. Pour fournir l’énergie qui nous active et optimiser notre fonctionnement, nous avons besoin de combustibles : des glucides, des vitamines. Tous ces éléments nutritifs apportent les nutriments indispensables au bon fonctionnement de notre organisme. Puis, pour éviter l’encrassement et l’accumulation de toxines, pour bien digérer et assimiler les nutriments, nous avons aussi besoin de fibres, de ferments actifs, d’enzymes. Enfin, pour nous protéger des diverses pollutions de l’environnement, ralentir le vieillissement et renforcer nos défenses immunitaires, nous avons besoin d’antioxydants, de chélateurs et de dépollueurs.
Auteur : Eva-Claire Pasquier
http://www.eva-claire.fr/
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