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TEST THERAPEUTIQUE POUR L'ENFANT ATTEINT DE DEFICIT DE L'ATTENTION ET HYPERACTIVITE OU DAHA (= DIETE PHOSPHATEE) DE 4 JOURS ....
Cette thérapeutique permet depuis 25 ans de stopper la Ritaline chez les enfants et les jeunes atteints de DAHA, ou SPO « Syndrome Psycho-Organique » pour les suisses ou MBD « Minimal Brain Dysfonction » pour les Anglosaxons.
C’est avec un grand plaisir que je vous ai communiqué les premiers éléments de mon expérience en cabinet, lors des Rencontres Kousmine en juin dernier. La diète HAFER résout la situation très rapidement, sans passer par la Ritaline, même si les parents qui consultent n’en peuvent plus de vivre le quotidien avec leur enfant, de consulter tous les psy possibles sans résultat probant… Je les invite à quatre jours encore de patience, juste occupés à ôter de l’alimentation de leur enfant un additif apparu dans la chimie alimentaire depuis les années 60, et augmenté de 300% en quelques années.
Tout ceci est détaillé dans le livre de madame Herta HAFER, pharmacienne allemande (et de son époux, chimiste) : « La drogue cachée : les phosphates alimentaires, cause de troubles du comportement, de difficultés scolaires et de délinquance juvénile » écrit en 1976 et traduit par madame Luce PECLARD en 1978, qui en est à sa 6° édition revue et enrichie de nouvelles expériences et mises à jour. Vous pouvez aussi acquérir le plan de menus créé en Suisse romande par le collectif de parents, et la grille de dépistage chez les enfants et les adultes.
Je laisse d’abord la parole à madame Luce PECLARD, que je remercie ici pour sa disponibilité au téléphone, et ses conseils liés à une longue pratique, qui a commencé par son fils (comme pour madame HAFER) immédiatement normalisé dans tous ses troubles par la diète phosphatée.
« Entendons-nous bien : les phosphates en tant que tels sont nécessaires à la croissance et au bon fonctionnement de l’individu, mais c’est leur excès dans notre nourriture qui est préjudiciable à certains enfants, en moyenne deux à trois sur dix et surtout des garçons, pour continuer à influencer ensuite leur comportement d’adolescents et d’adultes. Les effets de cette intolérance physique aux phosphates commencent à se manifester au moment où l’enfant quitte le stade du nourrisson pour une alimentation «normale», donc dès l’âge de 2 ou 3 ans, pour atteindre un point culminant vers 10 à 13 ans et se manifester encore durant l’adolescence, suffisamment en tout cas pour empêcher un développement harmonieux en cette période si importante de la vie.
L’intoxication aux phosphates
L’intoxication (qui n’est pas une allergie) se manifeste par l’apparition du « syndrome psycho-organique » (SPO) ou « Dysfonction cérébrale minimale » (MzD). Les symptômes se répètent jusqu’à l’âge adulte et y persistent, sans être aussi frappants qu’à l’âge scolaire. Dans leur phase aiguë, ces troubles caractériels vont de l’hyperactivité à l’agressivité chez des sujets dont l’intelligence souvent très vive est inhibée par des réactions incontrôlables par eux : instabilité émotionnelle, impulsivité, incapacité de concentration, d’adaptation, d’intégration, distraction, morosité, agitation en classe, susceptibilité et hostilité, sources de bagarres. Il n’est pas difficile de déduire de ce qui précède, que les jeunes souffrant de telles anomalies de comportement sont dans un état de “mal-être” dont ils ne sont pas responsables ; ils essaient d’y remédier à leur manière, soit par des actions d’éclat attirant l’attention (punks, gangs d’adolescents, etc.), soit par des actes gratuits de violence les menant à la délinquance (20% des jeunes criminels seraient à l’origine affligés du syndrome SPO), soit enfin par une tendance marquée à recourir aux excitants et stupéfiants (tabac, alcool, médicaments, opiacés, etc.), lesquels les soulagent momentanément, certains les emprisonnant hélas dans la dépendance.
La découverte
Par quel cheminement physique l’excès de phosphates alimentaires passe-t-il pour aboutir au trouble de comportement ?
Face au comportement perturbé de son propre fils durant toute sa scolarité, Mme HAFER articule sa recherche de psychologues en psychiatres, de médecins en neurologues, jusqu’au moment où elle découvre les travaux de grands spécialistes américains comme Ben F. FEINGOLD et Paul D. Mac LEAN (1974 - 1978) sur l’hyperactivité et les dérèglements du cerveau. Ses déductions l’amènent à découvrir que les additifs phosphatés excessifs dans la nourriture sont à l’origine de ces troubles et qu’une diète appropriée, pauvre en phosphates, fait disparaître l’anomalie de comportement dans les 3 jours, tandis qu’un écart de régime réintroduit le syndrome SPO dans l’espace d’une demi-heure à une heure.
Chez le sujet sensible, l’intoxication au phosphate provoque un dérangement du métabolisme, en bloquant la sécrétion de l’hormone noradrénaline des glandes surrénales, laquelle commande et règle le flux des excitations nerveuses au niveau des synapses dans le cerveau. D’où le dérèglement du comportement, qui échappe à la personne elle-même, fût-elle douée d’une grande volonté. Dans ce processus, il semble que soient altérés les neurotransmetteurs qui assurent le délicat transport de substances chimiques entre les différentes parties du « cerveau trinitaire ».
Selon Mac Lean, en effet, notre cerveau se compose de trois parties : le reptilien, très ancien, qui assure les fonctions vitales primaires ; le système limbique, où apparaissent les premiers mammifères avec un début de conscience ; et le néocortex avec sa partie préfrontale, une merveille qui ouvre à l’être humain les vannes de l’expression, de la symbolisation, de la mentalisation, de l’abstraction, de la conscience dans toute son ampleur. Extraordinaire réalisation de la nature, ce néocortex a son propre neurotransmetteur, la noradrénaline justement, qui est en même temps l’hormone de la branche sympathique dans le système neurovégétatif. C’est cette substance qui relie le système viscéral au néocortex.
Ainsi, au travers de ce couplage viscères/cerveau, l’excès de phosphates, en bloquant l’émission de noradrénaline, réduit à néant l’action de contrôle du néocortex.
Comment nourrir l’enfant hyperactif ?
Vers l987 a existé quelques années en Suisse romande un Groupe Romand d’Entraide aux Parents (GREP), animé par Mmes Luce PECLARD et Edith TSCHUDIN. Les réunions avaient lieu 5 fois par an à Poliez-le-Grand (Vaud). Leur but était de soutenir les parents concernés, venant de toute la Suisse romande. En leur conseillant de modifier à la fois leurs achats et leur manière de se nourrir, on les amenait à tenter l’expérience de changer les habitudes alimentaires familiales.
La plupart du temps, le comportement des enfants perturbés s’améliorait considérablement, et les adultes s’en portaient mieux eux aussi. Pour les aider, on leur proposait des plans de menus spécialement étudiés, avec des recettes adéquates. Au préalable, ils avaient lu le livre de Mme HAFER dans lequel ils pouvaient trouver une liste des aliments conseillés et déconseillés, ainsi qu’un extrait de l’ordonnance fédérale sur les additifs phosphatés. Dans les magasins, on leur conseillait d’étudier soigneusement et systématiquement les étiquettes, car les phosphates cachés tels que liants, émulsifiants, stabilisants, entre autres, se trouvent un peu partout dans les produits offerts. Les additifs alimentaires sont d’ailleurs désignés sur les étiquettes comme numéros «E» valables pour toute l’Europe. Dans la 4e édition du livre, naturellement, la liste des additifs phosphatés tirée de l’Ordonnance fédérale suisse sur les additifs alimentaires a été actualisée. Le GREP n’existe plus, mais Mme Luce PECLARD continue à donner des exposés sur demande en Suisse romande.
Mise en garde des consommateurs
La découverte de Mme HAFER fait réfléchir aux abus de notre société de consommation :
- d’une part les additifs alimentaires en constante augmentation et qui, malgré une législation sévère, ne sont pas toujours aussi inoffensifs qu’on veut bien nous le faire croire. Devant ce foisonnement de substances nouvelles, il faut se dire que, plus l’on cuisine simplement, à partir d’aliments de base sûrs, plus le risque diminue de voir des additifs inconnus occasionner des troubles de santé, et plus précisément des rechutes en ce qui concerne les enfants affligés du syndrome SPO.
- d’autre part, il y a surabondance de biens à disposition du public en libre choix dans les magasins, principalement les grandes surfaces et les supermarchés, avec cette incitation supplémentaire que représente la carte de crédit. L’enfant qui voit sa mère prendre et emporter ne retient pendant longtemps que le geste, sans savoir ce qu’il recouvre (valeur, effort et parfois dur labeur) ; ainsi est-il habitué à se servir aussi, d’autant plus que les commerçants mettent à sa portée, donc à sa hauteur, toutes les douceurs imaginables. Nous avons maintes fois assisté à des scènes épiques entre mère et enfant devant ces étalages tentateurs, et c’est en général la mère qui cède, par crainte du « scandale », et l’enfant qui repart avec sa sucette ! Ainsi, ce dernier devient-il, en puissance, un « parfait futur consommateur » habitué à recevoir « tout, tout de suite ». Il conservera, gravée au fond de lui, la facilité du geste qui prend et emporte, et ne sera pas armé moralement pour fournir les efforts indispensables devant les difficultés de la vie. Certains de ces jeunes ne franchiront pas ce cap et seront une proie toute trouvée pour la drogue. A leur égard, grande est la responsabilité de notre société tout entière, tendue comme elle est vers la course au profit !
L’exemple des adultes
Quel exemple offrons-nous aux enfants et adolescents - hyperactifs ou non - à leur entrée dans la vie d’adulte ? Les « fast-food » ? Les aliments prêts à l’emploi ? L’abus d’alcool, de tabac, de médicaments destinés à combattre nos malaises de « civilisés » comme le stress, l’anxiété, l’insomnie, etc. ? Aux USA, actuellement, quelque 5 millions d’enfants reçoivent de la Ritaline (une amphétamine) contre leur hyperactivité, solution de facilité assortie de dépendance, alors que la prise de vinaigre de vin dilué d’eau (acide acétique), une substance parfaitement naturelle - agissant dans le métabolisme comme anti-phosphate - alliée à une alimentation raisonnable, fait le même effet. Il est urgent d’opérer une prise de conscience globale de ces problèmes. Quant aux enfants hyperactifs, il faut prendre le temps de les nourrir plus simplement. Bien des vies de famille en seront positivement transformées. »
En pratique, j’invite les parents à traquer certains additifs dans leurs achats, ce qui est assez simple, d’autant qu’il y a foison d’autres produits sans ceux-ci… donc, pendant cette diète, ôter : (voir en fin d'article la liste des produits actualisée au 15/06/06)
• E 322 : lécithine (= phosphate ) de soja, de jaune d’oeuf (dans les plats tout préparés)…
• E 338 à 341 : phosphates
• E 450 a, b et c : di, tri, et polyphosphates
• La levure chimique pour gâteaux contenant pyrophosphate, notamment la levure Alsa qui existe depuis 1897 (c’est écrit sur les sachets), ce qui interpelle fortement quand on sait que la première description de ce syndrome a été faite par STILL en 1902.
• E 1410 à 1414 et E 1442 : diamidons phosphatés
• Les boissons contenant de l’acide phosphorique : Coca-Cola avec 0,7 g/l teneur énorme récemment augmentée (était de 0,55 g/l) et celles contenant de l’acide citrique , synergique avec le phosphate : Ice Tea, Sprite, Fanta …
• Le riz traité pour ne pas coller : l’incollable, le « parboiled »…
• Diminuer les oléagineux, les légumineuses, les jaunes d’oeufs, le lait de vache… si la consommation est très importante…
Tous ces additifs représentent les liants, émulsifiants, antiagglomérants, conservateurs, gélifiants, stabilisants, épaississants retrouvés dans presque tous les fast food, soupes, sauces, crèmes prêtes à l’emploi… entre autres…
L’antidote incontesté reste donc le vinaigre de vin ou acide acétique qui complexe et annule les phosphates à très petite dose. Alors que l’ingestion de 75 mg de phosphate suffit à provoquer une rechute en 20 à 30 minutes, la prise d’une cuillère à café de vinaigre de vin avec autant d’eau et un peu de miel ou de sirop, que les enfants appellent « la potion magique », va prévenir toute rechute et peut se prendre préventivement en cas de fête ou anniversaire (où il peut se trouver un cake fait à la levure chimique ordinaire…). Généralement il s’agit d’enfants qui aiment les cornichons, qui saucent les fonds de saladiers depuis tout-petit, voire qui aiment les pickles, câpres… tout cela au vinaigre de vin. Le vinaigre de cidre ou acide malique ne fera rien par rapport aux phosphates, quant au citron ou acide citrique il renforcera l’effet des phosphates. En France la dolomite, sous forme de poudre de roche est utilisée à raison d’une ou deux gélules par jour (à ouvrir et mélanger à la compote ou autre en rentrant de l’école afin de neutraliser ce qui aura pu être grignoté à l’insu des parents) : Dolomite (roche) ca, mg …en Suisse, c’est le calcium-acétate en gélules, qui est utilisé, non disponible chez nous.
La coopération de l’enfant ou du jeune a été ma plus grande surprise, il est tellement soulagé que c’est lui qui surveille les étiquettes… ramène les emballages du grignotage en dehors de la maison.
J’ai pu observer la disparition :
• de troubles du sommeil majeurs, apparus dès le 4° mois, chez des nourrissons de un à deux ans.
• de céphalées du grand enfant (« avec ta potion, je n’ai plus jamais eu mal à la tête ») .
• de difficultés de parole, de langage… l’enfant étant atterri, concentré, la rééducation est rapidement efficace.
• de difficultés psychomotrices, nécessitant une rééducation.
• de l’agressivité du jeune, amenant un soulagement par le retour au calme à la maison. Combien de jeunes consomment un Coca puis un Ice-tea et ne peuvent plus contrôler leur violence, voire se mettent à se droguer (3% d’entre eux )…
• de troubles divers chez les parents (volontiers sensibles au vin blanc d’Alsace, phosphaté…).
Cette hypersensibilité aux phosphates concerne de 10 à 20 % des garçons… mais aussi 5 % des filles… tous des jeunes, minces ou longilignes, souvent des sportifs, musclés (ayant donc une prédominance de fibres musculaires striées) par opposition aux autres jeunes.
Vous pouvez aussi dépister cette sensibilité par la mesure du pH salivaire, par la bandelette test. Le matin : un ph alcalin à 8 ou 9 dès le réveil vous fera pratiquer la diète phosphatée avec succès.
Pour ma part, je profite de la diète phosphatée pour inviter les parents à acheter des huiles de première pression à froid, donc vivantes, capables de rancir, à mettre au réfrigérateur une fois ouvertes, afin de protéger le cerveau de cette hypersensibilité, ainsi que les membranes cellulaires, phospholipidiques : faire la sauce de salade avec un mélange d’huile d’olive, monoinsaturée et d’huile de colza ou de tournesol, polyinsaturée… la supplémentation d’huile de cameline en spray, ne peut qu’être bénéfique.
Lors de cette diète je propose l'attitude suivante : prendre tous les jours la potion au vinaigre, plutôt le matin, et cesser quand le pH salivaire, au réveil, est devenu acide (pH à 5 ou 6).
Prendre aussi une gélule de dolomite en rentrant de l'école, avec le goûter (la mélanger à une compote, par exemple), pendant une semaine ou plus longtemps si l'enfant mange à la cantine et ne peut éviter les mets contenant l'additif phosphaté. Pour l'enfant une gélule suffira, donner deux gélules à l'adolescent pour avoir le même effet.
Depuis 25 ans cette diète phosphatée a fait ses preuves en Suisse, en Allemagne et aux Etats-Unis ainsi que dans divers hôpitaux de Suède et de Norvège en permettant de stopper la Ritaline. Pour mes patients; la diète HAFER a permis la régression complète de ce syndrome. En conclusion, la diète HAFER évite toute prise de Ritaline.
Nous remercions l'Association Kousmine Française et en particulier Madame Girard, de nous avoir donné l'autorisation de publier un extrait de cet article sur notre site Internet.
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