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Extrait du livre écrit par Marion KAPLAN : Alimentation sans gluten ni laitages
L'intolérance au gluten a été découverte juste après la Seconde Guerre mondiale, en Hollande. Les médecins remarquèrent alors que de nombreuses maladies avaient disparu pendant la guerre pour réapparaître par la suite. Quel était donc le coupable de ces maux ? Après de nombreuses enquêtes alimentaires, ils s'apperçurent que ces troubles étaient dus à la réintroduction des farines et du pain dans l'alimentation.
Il fallut encore quelques années pour comprendre quelle était la molécule toxique contenue dans le blé : il s'agissait du gluten. D'autres céréales furent également incriminées : l'orge, le seigle, l'avoine et, plus récemment, le kamut et l'épeautre.
Le gluten - ou « gliadine », qui veut dire « colle » - est un liant qui permet d'obtenir une liaison dans de nombreuses préparations : pains, pâtes, pizzas, pâtisseries, mais aussi charcuteries, plats préparés, terrines, etc ...
Les études actuelles permettent d'affiner les degrés d'intolérance : on parle donc d'allergie, d'intolérance ou de sensibilité au gluten.
• On évoque l'allergie lorsque la réaction est immédiate : boutons, rougeurs, urticaires, oedème de Quincke, asthme, etc ...
• On parle d'intolérance quand la sensibilité est retardée. La réaction peut se manifester dans les 3 jours : ballonnements, colite, gaz, fatigue, insomnie, migraine, etc ... mais certaines personnes peuvent être intolérantes sans le savoir et sans manifestations digestives apparentes. Elles le découvriront peut-être lors d'une maladie si leur médecin pensent à effectuer les analyses adéquates.
• La maladie coeliaque est la forme la plus grave de l'intolérance au gluten car elle génère des affections irréversibles, comme : ostéoporose, diabète, thyroïdite, cirrhose du foie, cancer digestif. Elle aboutit à la destruction des villosités intestinales.
INTOLERANCE AU GLUTEN ET AUX LAITAGES :
Facteur d'affaiblissement de l'organisme et de maladies chroniques
Nous mangeons 365 jours par an et ce toute notre vie. Comment ne pas admettre que l’alimentation est primordiale pour entretenir notre bonne santé ou pour tomber malade ?
Hippocrate il y a déjà 2000 ans nous disait « que l'aliment soit ton médicament ». Pourtant en 7 années de médecine, seule une journée, voire deux, est destinée à l’étude de l’alimentation dans les cas particuliers (diabète, maladies cardio-vasculaires et rénales). La diététique n’est toujours pas considérée par le corps médical classique… Et pourtant. Le Docteur Jean Seignalet a guéri de nombreuses personnes de polyarthrites et autres maladies auto-immunes avec son régime « hypotoxique », nombres de doctrines existent pour améliorer l’état de santé qui ont fait souvent leurs preuves. Mais parfois elles échouent. Grâce aux avancées technologiques, on est maintenant capable de déceler quel type d’aliment il faut éviter ou au contraire rechercher. On comprend seulement maintenant pourquoi tout le monde ne peut pas manger la même chose.
Les allergies alimentaires sont reconnues du fait des réactions immédiates (dans les heures qui suivent) et spectaculaires qu’elles occasionnent (boutons, rougeurs, nez qui coule, oedèmes de Quincke etc.). Les taux d’IgE sont alors anormalement élevés.
En revanche, on connaît beaucoup moins bien le problème des intolérances alimentaires car elles peuvent passer totalement inaperçues, sans aucun signe digestif et ressortir sous forme de maladie. La maladie coeliaque en est l’exemple le plus parlant. C’est seulement après la Seconde Guerre Mondiale qu’on s’est aperçu que des enfants cessaient de grandir, avaient un gros ventre et des diarrhées incompréhensibles. On s’aperçut que ces symptômes étaient dus à la prise d’aliments contenant du gluten. En éliminant tout le gluten de leur alimentation, ils guérissaient.
Aujourd’hui, on parle de plus en plus de maladies de civilisation et de maladies chroniques. Or, la médecine est impuissante devant une polyarthrite, une maladie de Crohn, une fibromyalgie, des rhumatismes, des douleurs articulaires des troubles neurologiques comme l’autisme, la schizophrénie, l’hyperactivité, la dépression la maladie de Parkinson etc.
Et si cela venait d’une intolérance alimentaire ?
L’intolérance alimentaire est aussi appelé hypersensibilité alimentaire ou allergie de type III : elle correspond à une incapacité de la part de l’organisme à digérer un aliment à des doses normalement tolérées. Elle active les anticorps de type IgG du système immunitaire et déclenche des phénomènes inflammatoires divers à caractère diffus et masqué rendant difficile le lien entre la cause et l’effet. la difficulté du diagnostic des intolérances alimentaires est de faire le lien entre l’aliment ingéré et la réaction de lutte de l’organisme qui est propre à chacun.
Le corps réagit par rapport aux intolérances alimentaires en fabriquant des anticorps comme il le fait pour se défendre vis à vis d’autres agressions (maladies bactérienne et virales). Ainsi, la façon la plus directe de supprimer les intolérances alimentaires consiste à éliminer les aliments responsables de la production d’anticorps spécifiques par l’organisme. Cependant, le diagnostic d’une hypersensibilité alimentaire avec des méthodes classiques est difficile.
Les intolérances les plus répandues sont celles aux produits laitiers de vache et de brebis et au gluten. L'exclusion totale de ces deux éléments, hélas, contenus dans nombre d'aliments sous forme cachée, suffit souvent à régler de nombreuses pathologies chroniques. Qui dit chronique dit alimentation. Car l'alimentation n'est-elle pas chronique ?
Quand on supprime le gluten, on doit alors éviter tous les pains, les pâtes, les pizzas, les pâtisseries, mais aussi toutes les préparations industrielles en contenant (surimi, potages etc.). la suppression des laitages entraîne la suppression des fromages en général, des crèmes et de tous les produits contenant du lait sous forme cachée ( charcuterie, produits de régime, glaces etc.) . Peut être êtes vous en train de penser : « mais, alors, il ne me reste plus rien à manger ! ». Que faites-vous de toutes les viandes, tous les légumes, tous les poissons, tous les fruits, tous les oléagineux, toutes les légumineuses et toutes les autres céréales comme le riz, le quinoa, le millet, le sarrasin, manioc et la châtaigne. Si vous aviez donc cru qu’il ne vous restait pas grand-chose à manger, vous mangez certainement toujours la même chose et vous avez des chances d’avoir ces intolérances alimentaires !
Si néanmoins vous n’obteniez pas les résultats escomptés, vous avez peut être d’autres intolérances alimentaires. Pour cela vous devrez faire un test sanguin.
Il faudra éliminer le gluten et les laitages pendant une période limitée (de 3 mois à 2 ans) couplée au principe de rotation des aliments sur un cycle de 4 à 5 jours. Ce principe de rotation permet de varier son alimentation évitant ainsi la cause première des intolérances : la monotonie alimentaire. Cela permet d’obtenir des effets thérapeutiques dans un bon nombre de pathologies chroniques.
La perte de poids est souvent significative
Eliminer le gluten et la caséine permet de lutter contre diverses maladies de nature inflammatoire mais aussi de perdre du poids si besoin est sans effet YoYo : si on exclut totalement ces aliments, il y a une meilleure utilisation de l'énergie. La perte de poids est significative car l’organisme fonctionne mieux. J’ai pu observer des pertes de 3 à 20 kilos sans effort particulier en mangeant à sa faim les aliments auxquels on à droit dans la limite d’une bonne hygiène de vie. La nutrition respectueuse de son système immunitaire n’est pas un régime. C’est tout simplement un changement d’alimentation.
La mise en route du régime sans gluten ni laitages
Elle consiste à une exclusion préliminaire de tous les aliments qui contiennent du gluten et de la caséine : cette période d'exclusion doit durer de 2 à 24 mois suivant l'intensité de l'intolérance ceci pour permettre à l’intestin grêle de s’assainir et de cicatriser en n’étant plus sollicité par ces aliments.
Après cette phase de drainage, il est possible de réintroduire les aliments exclus tout en respectant le principe de rotation reposant sur le principe suivant : les aliments consommés lors d’un repas mettent de trois à quatre jours pour parcourir le tube digestif. L’alimentation alternée impose de ne manger que tous les cinq jours les mêmes aliments pour éviter le développement de nouvelles intolérances et accélérer la régression de celles qui sont présentes.
Mais même si vous n'êtes pas intolérant au gluten ou aux laitages, les exclure pendant au moins un mois permettra à votre corps de « se désencrasser » et de mieux fonctionner. Alors, pourquoi ne pas essayer ?
Cette nouvelle nutrition commence à interpeller de nombreux médecins qui l’ont baptisée « l’Immunonutrition ». Les résultats sont tellement spectaculaires qu’ils intéressent maintenant des psychiatres, des neurologues, des rhumatologues etc. mais il y a un long chemin à parcourir avant que la médecine classique veuille bien un jour accepter le fait que « l'aliment est notre meilleur médicament ! ».
Extrait du livre de Marion KAPLAN « 120 recettes à la vapeur sans gluten ni laitages »
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